Alexander Calder, (1898 – 1976)
Harmonie des sphères, 1945
Métal peint
MZ 41
© 2025 Calder Foundation, New York / ADAGP, Paris
Une amitié artistique et un soutien indéfectible : Calder et Zervos
Alors que les grands marchands d’art hésitent à exposer les peintures d’Alexander Calder, le critique d’art Christian Zervos se distingue par son soutien précoce et fervent. Dès 1933, il publie dans les « Cahiers d’Art » l’une des premières études majeures consacrées à l’artiste américain.
Ce lien se concrétise en mai 1954, lorsque Yvonne Zervos, dans sa galerie parisienne des Cahiers d’Art, rue du Dragon, organise la première exposition dédiée aux gouaches de Calder. L’artiste y présente une douzaine d’œuvres récentes de grand format. Pour l’occasion, Calder conçoit lui-même l’espace d’exposition, suspendant un grand mobile au plafond de la galerie.
À la fin de l’exposition, le mobile demeure en place. Calder propose alors à Zervos de le laisser définitivement, à condition que les Cahiers d’Art accompagnent sa prochaine exposition de sculptures d’un article de qualité. Ce grand mobile noir, Harmonie des sphères, aux côtés du bas-relief de Laurens, « la Guitare », devient un symbole emblématique de la galerie, surplombant chaque vernissage.
Cette amitié, scellée par une correspondance riche et des affiches témoignant de leur collaboration, perdurera jusqu’à la disparition de Christian Zervos.
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